Le bonheur est dans l’entreprise : soyez heureux !… Mais est-ce vraiment possible ?
Dans un monde globalisé, où la tendance va au rachat ou à la fusion de sociétés afin de donner naissance à des structures mondiales capables de devenir des leaders dans leurs marchés, quelle est la place que l’on donne à l’humain ? Comme c’est souvent le cas, l’annonce d’économies d’échelle se fait dans le but de rendre la nouvelle entité beaucoup plus efficiente, et de faire grimper l’action boursière de ladite société pour satisfaire ses actionnaires.
On imagine dès lors le paradoxe saisissant auquel sont confrontées ces entreprises qui veulent offrir le meilleur service/prix le plus vite possible, avec un maximum de profits : elles doivent toujours plus performer et offrir à leurs collaborateurs la possibilité de s’épanouir sur leur lieu de travail.
Au vu de ce qui précède, nous sommes en droit de nous poser la question suivante : le bonheur et la bienveillance au travail sont-ils compatibles avec la performance ?
Un état d’esprit
Le bonheur et la bienveillance doivent être un état d’esprit, une véritable attitude traduite dans les faits et gestes quotidiens des dirigeants d’entreprise. Si, sous le couvert d’une approche soi-disant humaine, se cache un souci de performance et d’appât du gain comme retour immédiat, cela ne marchera pas ! L’humain n’est pas dupe à ce point.
Au contraire, les patrons qui ont choisi de vraiment permettre à l’ensemble de leur personnel de se sentir bien au sein de leur entreprise, où ils passent la majeure partie de leur temps, verront sur le long terme les effets positifs d’une approche qui s’inscrit dans la durée. Vous comprendrez aisément que le profit à court terme comme finalité n’est pas le bon modèle. Parallèlement, vous imaginez bien que le bonheur et la bienveillance ne pèsent pas lourd aux yeux de ceux qui sont à la tête de structures qu’ils se doivent de rentabiliser à tout prix et le plus vite possible, sous peine de passer eux aussi à la trappe.
Déplacer des montagnes
Et pourtant, quand l’être humain se sent bien et est considéré à sa juste valeur, il est capable de déplacer des montagnes. Quand la confiance mutuelle est au rendez-vous, la créativité et la performance le sont aussi. Mais cela ne se crée pas d’un simple coup de baguette magique. Cela se construit pas à pas, au travers d’une vision et de valeurs connues, comprises et partagées.
Parmi les dirigeants, on trouve quelques précurseurs qui récoltent les fruits de leur engagement pour avoir créé le terreau fertile du bien-être au sein de leur entreprise. Cela se traduit par une attractivité plus importante lors du recrutement de nouvelles personnes, par une plus grande identification de la part des collaborateurs face aux missions confiées, par une meilleure conservation des compétences et du savoir-faire sur le long terme, par une amélioration de la collaboration intergénérationnelle, par une diminution de l’absentéisme, et par une augmentation de l’écoute des autres, que ce soit des collègues ou des clients.
Irradier sa positivité
Aujourd’hui, sur l’autel de la rentabilité et de la compétitivité, les salaires ont tendance à stagner, les bonus et les gratifications à disparaître et les budgets à se réduire comme peau de chagrin. Les capitaines d’industries se doivent de trouver d’autres solutions afin de reconnaitre leur personnel et de lui donner envie de croire en leurs projets sur le long terme. Peut-être que cette approche, bienveillante et différente, est l’une des solutions, si l’on considère que des êtres humains épanouis, heureux de venir travailler, sont capables d’irradier par leur positivité, à l’interne et à l’externe, et ainsi de donner envie à d’autres de les rejoindre, que cela soit en qualité de collègues, ou de clients… qui sait !