Les prévisions économiques du groupe d’experts de la Confédération tablent sur une croissance plutôt modeste pour 2016 (1,5%) avec un taux de chômage qui devrait passer de 3,3% à 3,6%. Sur le plan international, le climat géopolitique mondial actuel ne tend pas non plus vers un optimisme débordant en cette fin d’année 2015.
De plus, les annonces de licenciements massifs dans le secteur bancaire et dans le domaine de l’horlogerie, pour ne citer que les plus spectaculaires, montrent que l’avenir sera difficile pour beaucoup de salariés.
Ce climat est aussi renforcé par certaines entreprises qui communiquent leurs prévisions et objectifs de façon parfois maladroite, pour ne pas dire plus… Quand elles les communiquent ! Les effets sur les collaborateurs peuvent se matérialiser de diverses façons.
Chez certaines personnes, ils se traduisent par une capacité de résilience face aux événements difficiles qu’elles rencontrent. Elles saisissent ces situations et se révèlent dans l’adversité. D’autres sont comme frappées par une forme d’immobilisme, pétrifiées par les événements. Elles n’osent plus rien entreprendre de peur de faire faux ou de déplaire. L’essentiel, c’est de laisser passer l’orage et surtout de sauver sa place.
Certains individus utilisent une grande partie de leur énergie pour réagir de manière négative face aux mauvaises nouvelles, et développent une grande résistance aux changements. Ils refusent toutes propositions qui pourraient les sortir de leur zone de confort.
La façon dont l’être humain gère, ou pas, ce type d’événements laisse présager quelles seront les conséquences sur la performance des entreprises.
A qui la faute ? Aux autres, bien sûr !
Un pacte « donnant-donnant » pour être « gagnant-gagnant »
En prenant un peu de recul, n’est-il pas du ressort de chacun, à quelque niveau que ce soit, de se prendre en charge et d’ « inventer son chemin », comme l’écrivait Jean-Paul Sartre. Il faut être acteur de sa vie, en agissant de manière proactive et sans attendre de subir les événements.
L’entreprise se doit de jouer son rôle en offrant les moyens à son personnel de se développer au travers de formations adaptées, en impliquant ses collaborateurs dans des projets où ils pourront concrétiser leur plein potentiel, en planifiant un bilan de compétences et /ou de carrière durant leur parcours professionnel.
Les collaborateurs, de leur côté, se doivent de rester attentifs aux évolutions de leur domaine de compétences et, bien au-delà, en développant leur culture générale empreinte d’une seine curiosité dans une sorte de « veille intellectuelle» garante de leur agilité mentale et de leur employabilité sur le long terme.